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Spleen
Spleen
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25 septembre 2009

III

Je suis omniprésente : je travaille dans 6 spécialités différentes au sein d'un même établissement. A chaque bloc suffit sa peine. Mais, inexorablement, la journée commence toujours de la même façon.
7h30, je prend mon poste les yeux rougis (par la fatigue). La climatisation des salles d'opération souffle un courant d'air glacial. J'ai froid. Je suis courbaturée (à cause d'un excès de sport pratiqué la veille). Le tremblement de mes extrémités est fin mais gênant. J'aurais dû prendre le temps d'avaler un petit déj (je manque d'appétit les temps derniers). Mon corps se rappelle douloureusement à moi (patience, je vais reprendre le dessus).
Méthodiquement, je vérifie  l'ensemble du matériel nécessaire à la réalisation d'une anesthésie. Aspiration ? Ok. Matériel de ventilation et d'intubation ? Ok. stéthoscope ? Ok. Monitorage des fonctions vitales ? Ok. Perfusion ? Ok. Médicaments d'anesthésie ? Ok. Je coche les items de ma check-list et m'assure une dernière fois que je n'ai rien oublié.
7h45, je fais connaissance avec le patient. Je pose des questions très formelles, des questions pièges et répond à celles du patient. J'épluche le dossier pour être sûre qu'il est complet et que tous les bilans sont effectués.
7h50, il est l'heure de dormir ; le médecin anesthésiste et moi commençons l'induction. J'aimerais que ce soit la mienne.
8h00, le chirurgien peut opérer ; pendant qu'il se lave les mains, ma collègue infirmière assure l'antisepsie de la zone opératoire. Le chirurgien dispose les champs stériles et prépare ses instruments.
8h30, incision. Nous sommes partis au mieux pour 20 minutes d'intervention, au pire pour la journée.
Et moi, je serai là du début à la fin.

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